Dénominations

Nom néerlandais : Witte paardenkastanje
Nom anglais : Common Horse Chestnut
Nom allemand : Gemeine Roßkastanie

Genre

Aesculus

Informations générales

Fréquence dans cet inventaire : 341
Cette espèce est la plus répandue à l’inventaire.
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XLSX (Excel 2007) - XLS (Excel 1997-2003)

Origine

Le marronnier commun, aussi appelée erronément marronnier d’Inde, est une espèce originaire des Balkans (Albanie, Bulgarie, nord de la Grèce) et d’Asie mineure (actuelle Anatolie). C'est le médecin Guilhelmus Quackelbeen (1527-1561) qui l'a ramené en 1557 de Turquie, d'abord à Vienne, puis en Europe occidentale.

Description

Il s’agit d’un grand arbre d’ornement dont la hauteur peut dépasser 30 m et qui développe, lorsqu’il est isolé, de larges cimes ovoïdes ou arrondies au feuillage dense et aux branches charpentières puissantes et arquées formant le plus souvent une structure en chandelier.

L’écorce brune rougeâtre se fissure dans le sens de la longueur lorsque l’arbre vieillit et s’écaille en formant de petites plaques.

Les fleurs blanches tachées de rose et de jaune, sont rassemblées en thyrses de forme pyramidale.

Une thyrse portant les nombreuses fleurs du marronnier.


Les grandes feuilles (30-50 cm) composées sont longuement pétiolées, caduques, opposées, palmées à 5-7 folioles obovales, dentées et à sommet cuspidé, c'est à dire brutalement pointu. De gros bourgeons bruns glutineux et pointus apparaissent à l’automne.  C'est le seul marronnier qui ait des bourgeons vraiment collants.

Le fruit est une capsule coriace sphérique épineuse, s’ouvrant par 3 fentes et ne contenant qu’une graine d’un brun luisant portant à sa base une cicatrice circulaire claire et mate : le marron. Cette graine n’est pas comestible comme celle du châtaignier en raison d’une amertume très prononcée et d’une légère toxicité. L’étymologie du nom latin évoque d’ailleurs cette amertume : Aesculus était le nom latin d’un chêne à glands comestible. hippocastanum évoque le cheval (hippos) et la châtaigne (kastanon) car le marron semblait pouvoir être donné aux chevaux en petite quantité. Un des noms communs anglais du marron est encore horsechestnut, ou marron de cheval. Les fruits des autres espèces de marronniers sont lisses à l'exception de l'espèce hybridogène appellée marronnier à fleurs rouges (Aesculus carnea).

Taille

Le marronnier commun supporte une taille modérée pour autant que les plaies occasionnées soient de dimension limitée. Sa capacité à former un bourrelet cicatriciel est bonne mais son bois pourrit très vite. Il en résulte qu’une plaie dont le diamètre de la section excède 5 cm évoluera dans la plupart des cas en cavité. Il est donc vivement conseillé de ne tailler que des rameaux, de jeunes rejets, des gourmands ou des petites branches (< 5cm de diamètre). Lorsque la taille est excessive (réduction trop importante du houppier), on observe un stress physiologique important qui se traduit par l’apparition de nombreux rejets et gourmands qui nuisent également à l’esthétique de l’arbre.

Utilisations

Le marronnier commun est largement utilisé comme arbre d’ornement et d’alignement. Son utilisation en alignement a d’ailleurs été davantage mise en œuvre à Bruxelles que dans les autres villes européennes grâce à Léopold II qui en fit une essence de prédilection lors de l’aménagement des grands tracés Léopoldiens comme l’avenue de Tervueren ou l’actuelle avenue Winston Churchill. Les feuilles et les fleurs apparaissent dès le mois d’avril et son port majestueux et son feuillage dense en font un arbre de première grandeur qui permet de développer une scénographie monumentale, encore plus remarquable en alignement.

Son bois est blanc, laiteux, d’aspect soyeux, très homogène, très léger et très tendre, facile à travailler mais peu durable. C’est un mauvais combustible. Il est surtout utilisé en pyrogravure.

Le marron contient de l’amidon, des saponines (aescine) et des glucosides qui le rendent toxique (esculine, fraxine). L’aescine (ou escine) présente des propriétés médicinales (anti-inflammatoire et vasoconstricteur) tandis que l’esculine est utilisée dans certains milieux d’identification des microorganismes. En phytothérapie, une lotion et des gellules tirées des graines sont utilisées pour traiter les problèmes de circulation sanguine et contre les hémorrhoïdes.

Pathologies

Chancre bactérien du Marronnier
Mineuse du marronnier
Taches foliaires du marronnier

Caractéristiques

Vitesse de croissance : élevée
Longévité théorique : 300 ans
Exigence en luminosité (adulte) : héliophile tolérant
Affinités avec type de sol : Sols fertile et frais
Ne résiste pas à la pollution.
Résistance au tassement du sol : Oui
Type d’enracinement : pivotant puis traçant

Dimensions

Circonférence maximale dans cet inventaire : 545 cm
Circonférence maximale recensée en Belgique : 566 cm (1990)
Circonférence théorique atteignable : 700 cm
Circonférence minimale théorique pour la mise à l’inventaire* : 259 cm
Circonférence minimale théorique pour qualifier un arbre de remarquable* : 388 cm
Hauteur maximale dans cet inventaire : 36 m
Hauteur théorique atteignable : 35 m

* Ces critères sont pondérés de la manière définie dans la méthodologie.

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